Le principe de l'IRM est basé sur l'utilisation de champs électromagnétiques. Il existe donc un risque de déplacement, d'échauffement ou de dysfonction pour les matériaux ferromagnétiques et électroniques soumis à cette aimantation. En découlent des contre-indications qui doivent toujours être respectées, sans la moindre exception et qui ne permettent pas l'exposition au champ magnétique des patients porteurs :
1/ de corps étranger métallique oculaire (éclats accidentels ou autres) : en cas de doute, une vérification radiographique sera systématiquement réalisé dans nos centres d'imagerie avant l'IRM.
2/ de pace-maker (stimulateur cardiaque), de neurostimulateur (traitement des douleurs), d'implants cochléaires et de manière générale de tout matériel médical électronique implanté de manière inamovible.
3/ de valve cardiaque métallique : il s'agit principalement des anciennes valves cardiaques qui constituent une contre-indication absolue pour risque de dysfonctionnement. Les matériels plus récents ou les valves non métalliques ne posent par contre pas de problème. Il convient donc lors de la prise de RDV ainsi que le jour de votre examen de vous munir impérativement des références de la valve cardiaque installée.
4/ de clips vasculaires anciennement implantés sur anévrisme crânien ; les nouveaux clips implantés par contre ne posent habituellement pas de problème particulier. Là encore, il est impératif de connaître le type de clip utilisé en cas de cure chirurgical d'anévrisme endocrânien.
Par contre, les clips ou agrafes chirurgicales anciennement implantés dans d'autres parties du corps (thorax, abdomen ou pelvis notamment) ne posent aucun problème car ils sont fixés par la cicatrice fibreuse qui les entoure. Il est admis d'attendre une cicatrisation d'environ 6 semaines avant de réaliser une IRM.
Les stents coronariens ne contre-indiquent pas la réalisation d'une IRM qui peut être réalisée le jour même.
Les éclats métalliques ancien (balles, éclats d'obus ou autre corps étranger) en dehors de l'œil ne présentent pas non plus de risque particulier, ces éclats n'étant qu'à l'origine d'une modification du signal IRM alentour et sont plutôt susceptibles de gêner l'interprétation.
De même, les prothèses médicales (hanche, genou ou autre), sterilet et implants dentaires ne constituent pas une contre-indication à la réalisation de l'examen, ces matériels détruisant ou modifiant par contre de manière importante le signal alentour, la région anatomique porteuse de ces matériels n'étant alors plus correctement analysable. Il en est de même des tiges de fixation métalliques rachidiennes. L'amélioration des matériels utilisés en chirurgie orthopédique autorise cependant de plus en plus souvent l'exploration des structures concernées (matériel non ferromagnétique qui n’interfère pas avec le champ magnétique utilisé).